"Certains adolescents vulnérables, expriment leur difficulté de vivre à travers des conduites dangereuses, dans lesquelles ils tentent de trouver leurs limites et de les repousser. Ces conduites à risques représentent le moyen d'exprimer une souffrance, de se sentir exister et de faire passer un message à leurs proches... La prise de risque ne touche pas tous les adolescents. Le risque peut être soit reconnu et assumé comme tel (consommation d'héroïne), soit méconnu et sous-estimé dans sa dangerosité (addictions, alcoolisme, vitesse au volant, etc.). La prise de risque est liée à la nécessité de se prouver qu'on est un homme ou une femme par certains comportements (grossesse, consommation d'alcool), et fait partie intégrante du processus d'expérimentations propres à l'adolescence. Ces conduites à risques ne sont soumises à aucune codification ni aucun encadrement de la part d'adultes. Elles ont pour but de favoriser l'appartenance à l'âge adulte et l'intégration sociale, mais elles peuvent également les compromettre en raison des conséquences graves qu'elles entraînent (handicap, problèmes judiciaires...)." (Caroline Sahuc, psychologue clinicienne).
Extraits sur La violence à l'adolescence du clinicien Philippe JEAMMET (2005)
A l'adolescence d'un de ses membres, la famille est soumise à deux tendances contradictoires qu'elle se doit de supporter : le soutien du processus de différenciation du jeune et le maintient de la cohésion familiale. L'adolescent doit parvenir à un degré d'individuation lui permettant d'exister par lui-même tout en maintenant un lien d'interdépendance "mature" avec ses parents. Cette dialectique - entre le besoin de s'appuyer sur ses parents et le besoin de s'en différencier - devient un dilemme pour l'adolescent : comment, pour trouver la sécurité et les atouts qui me manquent, me nourrir des adultes sans être complètement dépendant d'eux ? (Lire la suite)
Etude de Mélanie Van Pelt, psychologue clinicienne et d'Anne Courtois, chargée de cours : service de psychologie du développement et de la famille.
S'embrumer l'esprit via l'intoxication cannabique revient à faire l'économie d'un travail psychique qui amènerait l'adolescent à se séparer des objets de l'enfance, à remanier ses identifications aux objets parentaux et à assumer les transformations d'un corps pubère qui précipitent l'adolescent vers le monde de la génitalité. (Lire la suite)